Si le CBD est la substance dérivée du cannabis la plus connue, elle n’en est en réalité pas la seule.

En effet, on retrouve dans le cannabis près de 400 composés chimiques dont plus d’une centaine de cannabinoïdes. Pourtant, on retrouve également dans le chanvre le CBG ou cannabigerol.

En réalité, cette molécule est considérée comme la mère des autres cannabinoïdes et a des effets spécifiques. Que faut-il savoir sur le CBG ?

Qu’est-ce le cannabigerol ?

Quoique rare et difficile à produire, le CBG est considéré comme le précurseur des plus de 120 cannabinoïdes présents dans le cannabis. En effet, le THC et le CBD tel qu’on les connaît aujourd’hui avec leur forte concentration sont issus de la transformation par plusieurs enzymes du CBGA et du THCA. Si la molécule de CBG est encore méconnue, c’est parce qu’elle est présente en des proportions très limitées dans le cannabis. On l’estime autour de 1 % d’où la difficulté à l’extraire.

Il s’agit d’une molécule non psychotrope. De même, contrairement au THC, le CBG ne provoque pas une modification de l’état de conscience. Compte tenu de sa prépondérance dans la biosynthèse des autres cannabinoïdes et selon des études, dont certaines encore en cours, le cannabigerol pourrait être une alternative intéressante au THC encore interdit en France.

Sous quelles formes se présente le CBG à la consommation ?

Si vous souhaitez être informé des effets du CBG, il faut tout d’abord savoir que le CBG à consommer peut prendre diverses formes : des cristaux de CBG à l’isolat de CBG en passant par l’huile de CBG, c’est vous qui voyez. Il faut dire cependant que sous forme d’huile, le CBG est très consommé. Il n’en demeure pas moins que l’ingestion reste le meilleur moyen pour consommer du CBG, étant donné qu’elle en favorise le dosage. Ce faisant, vous pourrez mieux profiter des effets du CBG. Cette forme de consommation n’est cependant pas la seule.

En effet, il est aussi possible d’inhaler le CBG. Dans ce cas, le cannabigerol se présente sous forme de liquide et est accompagné de vapoteuses.

Il faut dire que ce mode consommation est encore peu répandu, même s’il tend à progresser. Le hic avec l’inhalation du CBG est que vous ne pouvez savoir exactement la dose de ce cannabinoïde que vous consommez. L’application externe sur la peau est aussi une façon d’utiliser le cannabigerol.

Pour ce qui est de la légalité de la molécule, vous n’avez pas de souci à vous faire. En France et en Europe, le cannabigerol est légal tant que sa teneur en THC est inférieure à 0,2 %.

Qu’est-ce qui distingue le CBG du THC et du CBD ?

Parce qu’il modifie l’état de conscience et a un effet addictif, le THC est considéré comme un stupéfiant. Sa consommation est illégale, contrairement à celle du CBG qui est totalement légal en France. En effet, le CBG est non psychotrope et ne vous donne pas l’impression de planer quand vous en consommez.

En outre, alors que le CBD a une faible affinité avec les récepteurs cannabinoïdes, le CBG quant à lui a un penchant plus prononcé pour ces récepteurs (CB1 et CB2). C’est à la faveur de cette affinité que le CBG interviendrait dans le soulagement de certains problèmes de santé. Toutefois, les études en ce sens sont encore limitées.